Je l'ai quittée...!

Notre histoire

Je me souviens encore du jour où je suis venu consulter parce que je pensais à la quitter. Oui, LA quitter. Elle. Celle qui partageait ma vie depuis si longtemps.

Laisse-moi te raconter notre histoire. Peut-être y reconnaîtras-tu la tienne…

Notre histoire a commencé au lycée. Les années passées en sa compagnie ont été riches d’émotions. Elle m’a aidé à traverser le stress des études, des examens. Elle m’a permis de rester opérationnel au travers de dures périodes de doutes, de joies et de peines.

Elle a été une compagne fidèle, présente à chaque fois que j’en ai eu besoin. Elle m’a permis d’esquiver des situations gênantes, embarrassantes. Elle m’a donné une contenance lors des disputes. Elle m’a apaisé quand je m’énervais, au boulot ou à la maison. Elle m’a préparé au boulot. Elle m’a permis de m’autoriser des pauses, des parenthèses dans le rythme trépidant de ma vie.

Elle a su créer des moments d’échanges avec les collègues, avec les amis. Elle m’a réveillé et mis en condition le matin. Elle m’a occupé quand je m’ennuyais…

Elle m’a fait du bien. Vraiment.

Mais…

Qu’elle était exigeante! Tyrannique! Jalouse!

Elle accaparait mon attention. Elle monopolisait mon temps libre. Elle ne supportait pas que je ne pense pas à elle. Elle était dépensière et tirait sans cesse mon budget vers le bas. Elle occupait mon temps, mon esprit et mes pensées. Elle était omniprésente lors de mes dîners, mes repas avec mes amis.

Elle sentait fort. Une odeur âcre et désagréable qui empire avec le temps. Elle recouvrait tout de son brouillard jaunâtre, âcre, poisseux, malodorant. Elle imprégnait mes vêtements et me marquait de son odeur, de sa couleur désagréable et collante. Elle envahissait ma bouche, emplissait mes poumons.

Et elle m’empoisonnait. Chaque contact avec elle m’inoculait son poison, lent, violent, qui sapait patiemment ma capacité respiratoire, mes artères, mon capital santé.

Tout le bien qu’elle me faisait, elle me l’a fait payer… À distance.

Elle m’a séduit à une époque où j’avais besoin d’elle, où j’étais plus sensible. À certains moments je me suis même senti comme en prison. Ces hautes murailles noires et sombres, là juste derrière moi… Une prison où j’étais incarcéré pour des raisons oubliées depuis longtemps.

Le déclic

Et puis j’ai grandi. Je suis devenu adulte. J’ai laissé le lycée loin derrière moi.

Notre histoire, elle a existé. Maintenant, elle est juste terminée. Terminée, terminée, terminée… Sans regret. Sans nostalgie.

Cette relation était épuisée, usée, depuis longtemps déjà.

Je me suis autorisé à passer à autre chose. Et cette capacité à vraiment décider pour ma vie s’est affirmée et cristallisée d’un coup.

Le départ

Je l’ai accompagnée sur le quai de la gare. Je l’ai vue monter dans le train. Je l’ai remerciée de ce qu’elle avait fait pour moi, alors que la note n’était pas encore trop élevée, que l’ardoise pouvait être effacée.

C’était FINI. Vraiment fini.

Et pendant que le chef de gare sifflait le départ, que le train s’ébranlait, j’ai ressenti la liberté, la légèreté qui montait irrésistiblement dans mon corps.

La fin de cette histoire m’ouvrait de vastes horizons et marquait le début d’un nouveau chapitre, d’une nouvelle vie, où tout pouvait être écrit, où tout était possible.

Le carrefour

J’ai marché sur mon chemin. C’était l’hiver. Le paysage était d’un blanc immaculé, tout recouvert de neige. La fraîcheur de l’air piquait la peau, et l’air était léger et pur, revigorant.

Un peu plus loin je suis arrivé à un carrefour.

D’un côté, le chemin se poursuivait vers un ciel dégagé et bleu. Une brise fraîche soulevait quelques particules de neige en volutes. Un paysage vierge de carte postale.

De l’autre côté, le chemin descendait vers un brouillard jaunâtre et nauséabond. Des agents coulaient l’asphalte dans un paysage désolé, le blanc immaculé de la neige assombri et souillé par le bitume. De grosses volutes suffocantes s’échappaient de la machine. Un sapin en bord de route ployait sous le poids de l’asphalte poisseux et noir, comme une mouette prise dans une marée noire.

J’ai choisi le ciel bleu.

Six mois plus tard…

Plus d’odeur âcre en bouche. Ma bouche est propre, fraîche. Mes lèvres, ma langue, ma gorge, ma respiration… Tout est tellement mieux. Et c’est si bon de respirer de l’air frais.

Je me lève le matin avec entrain et plein d’énergie. Mes rituels ont changé. Je m’autorise des pauses, mais cette fois je choisis leur moment et leur durée.

Les cendriers et leur odeur désagréable ont disparu. Mes vêtements sentent bon. Mes doigts ont une belle couleur. Ma peau et mon teint se sont éclaircis.

Je me sens différent, agréablement différent. La sensation d’être exactement où je dois être. Le sentiment du travail accompli.

Mon corps me remercie jour après jour de cette vie saine, en me donnant bonne mine et en faisant pétiller mon regard.

La tentation

Parfois, elle essaie encore de revenir. Elle m’envoie des messages séduisants, me rappelle les bons moments. Elle me promet que cette fois ce sera différent, que ce sera juste une fois, juste pour voir, juste pour le plaisir…

Elle déploie des trésors de créativité pour me convaincre. Elle se fait belle, attirante, irrésistible. Elle me murmure que j’en ai envie, que ça me manque, que personne ne le saura.

Mais je la regarde maintenant avec le recul de celui qui est passé à autre chose. Amusé, peut-être même un peu attendri par tant d’efforts… Mais ferme. Inébranlable dans ma décision.

Et elle reste derrière moi. Toujours plus loin derrière.

Ma nouvelle vie

Je me suis même payé un voyage avec tout cet argent rendu disponible. J’ai trouvé tellement de moyens de compenser. C’est tellement facile, finalement.

Tout s’est mis en place naturellement, comme des pièces de puzzle qui s’assemblent. Et le dessin formé par ce puzzle, c’est ce que j’ai choisi : une vie libre, saine et sans contrainte.

Une vie où je respire. Vraiment.

Alors toi, tu attends quoi ?

Oui, toi qui lis ces lignes en te demandant si je parlais d’une histoire d’amour toxique ou de ta relation avec la cigarette…

La réponse, tu l’as déjà.

C’était bien d’ELLE que je parlais. Ta fidèle compagne nicotinée. Celle qui te coûte un bras, qui te pourrit les poumons, qui te jaunit les doigts et qui s’incruste dans tes vêtements comme une ex collante dont tu n’arrives pas à te débarrasser.

Sauf que contrairement à une vraie histoire d’amour, celle-là, tu PEUX la quitter. Sans avocat. Sans pension alimentaire. Sans partage des meubles.

Tu sais quoi ? Dans 6 mois, TU pourrais être celui qui raconte cette histoire. Celui qui dit “je me souviens du jour où…” au passé. Celui qui a choisi le ciel bleu plutôt que le brouillard jaunâtre.

Parce que franchement, entre nous, elle te mérite vraiment, cette relation toxique ?

Le train est sur le quai. Il attend juste que tu l’accompagnes jusqu’à la porte.

Et si tu ne sais pas comment faire, je peux t’aider. Parce que c’est exactement mon métier : t’aider à écrire ce nouveau chapitre. Celui où tu respires librement. Celui où ton porte-monnaie respire aussi, d’ailleurs.

Alors, on se voit quand pour en parler ?

Spoiler : tu ne le regretteras pas. Elle, par contre… 😉

Nathalie - Kinésithérapeute et spécialiste en hypnose

Parce que parfois, la meilleure thérapie, c’est de savoir dire au revoir.

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